Startup et nation peuvent-elles se rabibocher ?

Dans un contexte politique, économique et social très polarisé, la startup nation cristallise de nombreuses oppositions. Plusieurs points d’achoppement existent : son registre linguistique faisant la part belle aux anglicismes et autres néologismes du moment, son optimisme béat sans limites en dépit des circonstances vécues par le reste de la population et sa concentration dans quelques grandes métropoles… Certains y voient une forme de bulle qui vit à part et parfois loin de l’économie réelle.

Est-ce tenable à long terme ? Se réinventer est à l’ordre du jour, en s’appuyant à la fois sur des jeunes entreprises véritablement capables de devenir des championnes et répondant à des besoins réels.

La récente annonce des lauréates du Next40 et du FT120 est une bonne nouvelle dans ce sens. Les Futures Licornes s’y installent durablement : ChapsVision, Verkor, Malt, Innovafeed, Pennylane… Ces entreprises emploient et investissent dans des marchés concrets comme la mobilité, l’informatique, la santé et l’industrie.

Les Futures Licornes sont nombreuses à rejoindre les rangs de ces index, dont les critères d’éligibilité ne se limitent (enfin) plus aux seules levées de fonds. C’est le signe de la pertinence de l’approche du jury des Trophées des Futures Licornes depuis 2018, dont l’analyse va plus loin en s’intéressant à une grande diversité de données allant au-delà des seules levées de fonds : technologie de rupture et propriétaire, gouvernance, maturité du modèle économique, ESG… Un ADN pragmatique qui inspire le reste de l’écosystème.

Le divorce entre la startup nation et une partie du pays n’est pas une fatalité. Derrière les anglicismes et les envolées lyriques, il est indispensable de s’appuyer sur ce pragmatisme de données pour rappeler que ces entreprises ont les deux pieds dans l’économie réelle. Et les championnes de l’économie réelle d’aujourd’hui et demain sont les Futures Licornes pour qui impossible n’est pas français.