PariSanté Campus, lieu hybride ayant pour objectif de faire de la France un leader mondial de la santé numérique, sera inauguré début décembre. C’est dans cette volonté que les Trophées des Futures Licornes, ont créé la catégorie « BioTech / MedTech » il y a maintenant cinq ans. Présenté par Emmanuel Macron en décembre 2020, le projet a ouvert ses portes à Issy-les-Moulineaux, avant une installation définitive au sein de l’Hôpital d’instruction des armées du Val-de-Grâce en 2027.
La création de PariSanté Campus a un objectif clair : mettre à disposition des bases de données et des équipements, tout en mutualisant les compétences académiques, industrielles et celles des start-ups pour créer une « usine à Licornes » dans le domaine de la santé numérique. Le rayonnement international que provoquerait une telle réussite permettrait à la France, de fait, d’établir une souveraineté technologique dans ce domaine. Pour ce faire, le projet dispose d’un budget de 400 millions d’euros de financement public-privé.
« L’objectif est d’avoir un effet d’accélération fort sur la transformation numérique du système de santé. PariSanté Campus est l’élément visible qui va incarner tout ce qui a été investi pour accompagner cette transformation numérique. » – Antoine Tesnière, directeur général de PariSanté Campus et ancien conseiller en charge du Covid-19 du ministre de la Santé Olivier Véran
Quatre grands objectifs ont été définis pour le Campus : travailler autour de la donnée, former aux métiers de demain, créer de la valeur économique à travers des solutions pour les entreprises et améliorer le système de santé avec une vision centrée sur le patient.
Cinq grands opérateurs publics se sont lancés dans ce beau projet, à savoir l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), l’Université Paris Sciences & Lettres (PSL), l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (INRIA), le Health Data Hub et l’Agence du numérique en santé. Ils sont épaulés par quatre instituts de recherche : PRAIRIE (intelligence artificielle et ses usages en santé), le centre Q-Bio (biologie quantitative pour la modélisation et la prédiction des systèmes vivants), IPM (imagerie innovante par ultrasons) et ISNuS (enjeux éthiques, sociologiques, économiques et philosophiques des données en santé).
Une centaine d’entreprises vont également rejoindre ce « coeur académique ». Ainsi, près de 3 000 personnes travailleront au sein du Campus pour mutualiser les expertises et « les mettre à la disposition des acteurs : étudiants, enseignants, entrepreneurs, industriels et citoyens ». Pour créer cette usine de Licornes, la création d’entreprises sera valorisée et les industriels encouragés à les accompagner.
Pour terminer cette boucle collaborative, les agences réglementaires et sanitaires ainsi que les associations de patients seront consultées. Plusieurs incubateurs européens sont également amenés à participer.
« Les collaborations européennes permettent de préparer les jeunes entreprises à aller sur des terrains plus denses tels que les Etats-Unis ou l’Asie […] Nous ne pouvons pas penser le numérique en santé aujourd’hui en se bornant à nos frontières. » – Antoine Tesnière