Le Kenya et d’autres nations africaines sont de plus en plus dynamiques dans l’économie technologique. Va-t-il falloir composer avec un nouveau pôle d’innovation dans le monde, au même titre que la Chine, les États-Unis et l’Europe ?
Les mastodontes technologiques que sont les GAFAM l’ont bien compris et investissent dans plusieurs États africains, dont le Kenya.
Avec une population jeune, le Kenya a développé une politique assumée de formation digitale, comme l’illustrent les nombreux incubateurs et laboratoires numériques. Cela permet au pays de compter sur des talents adaptés aux nouveaux métiers du numérique, lesquels restent pour beaucoup à inventer, notamment dans la robotique et l’intelligence artificielle. C’est un atout considérable pour attirer des investissements étrangers et des emplois.
L’essor de plusieurs pépites au Kenya, telles que M-Pesa, Apollo Agriculture et Twiga Foods, et de réseaux tels que The Forgotten Bottom Millions, contribue à transformer l’image du Kenya et à la rapprocher de ce qu’elle est vraiment : au-delà des paysages de carte postale, c’est d’abord une puissance africaine qui se développe rapidement et innove chaque jour.
Il n’y a pas que le Kenya. L’Egypte, le Nigeria, le Maroc et l’Afrique du Sud, parmi d’autres puissances, attirent également beaucoup d’investissements technologiques étrangers et assument de donner une orientation technologique à leur destinée respective.
Les puissances situées hors de l’Afrique ne s’y trompent pas. Qu’il s’agisse de la Chine et de son initiative des « Nouvelles routes de la Soie » ou bien du « Global Gateway » proposé par l’UE, la perception de l’Afrique a évolué. Là où l’Afrique était réduite à une bombe démographique, elle est aujourd’hui une bombe entrepreneuriale qui a tout pour structurer ce siècle.