« Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France ». Cette déclaration n’a pas été faite par un des responsables politiques déambulant dans les allées du Salon International de l’Agriculture mais par Maximilien de Béthune, ministre d’Henri IV. Si les entreprises technologiques françaises du secteur agricole ont sur leur chemin (et leur sillon) des obstacles, un vent nouveau souffle sur une partie de la profession et des enjeux qu’elle rencontre.
L’année 2024 a été marquée par une baisse significative des financements dans l’agritech, mais certains segments connaissent néanmoins un dynamisme encourageant, preuve qu’impossible n’est pas français. Les levées de fonds dans l’agritech et la foodtech ont chuté de 36 % en 2024, atteignant 315 millions d’euros.
Le problème a ses racines et elles sont multiples : baisse des financements, difficultés économiques du monde agricole, conditions météorologiques défavorables… Mais plusieurs innovations récentes montrent que la France peut tirer son épingle du jeu (et de la botte de foin) dans l’agriculture durable. Le Parisien revenait cette semaine sur les procédés innovants dans la filière comme les microguêpes, pour lutter contre les biostimulants (comme les phéromones de la Future Licorne M2i Life Sciences), les ravageurs agricoles, les odeurs de synthèse pour attirer ou repousser certains insectes nuisibles. Les agriculteurs et industriels peuvent aussi compter sur des Futures Licornes comme Elicit Plant et ses solutions contre le stress hydrique et Naïo Technologies avec sa robotique agricole.
Autre terrain où de nouvelles racines s’installent dans l’agriculture : les réseaux sociaux. De plus en plus d’agricultrices, des « agri-tubeuses », partagent leur quotidien et jouent sur les stéréotypes comme l’explique L’ADN. C’est notamment le cas d’Océane Balland (@OceaneAgricultriceOfficiel) qui dirige aujourd’hui une exploitation de 250 hectares en Haute-Saône : elle veut prouver qu’être femme et agricultrice sont deux choses à 100% conciliables. Une démarche pertinente pour susciter des vocations dans un secteur confronté à un manque de bras.