L’agritech française a-t-elle trouvé la bonne recette ?

Dinde, chapon…Le choix du plat de Noël a probablement été sujet à débats pendant ces fêtes, mais peut-être ne pourra-t-on pas se passer des protéines et engrais naturels d’insectes pour cultiver et nourrir les végétaux et volailles qui constitueront nos futurs repas festifs.

Qui mieux que la France, flambeau de la gastronomie, pour accompagner  – voire impulser – cette transformation de l’agriculture, de l’élevage et de l’alimentation ? La filière agritech française est d’ailleurs compétitive et compte plusieurs licornes.

C’est notamment le cas d’Ynsect, spécialisée dans l’élevage d’insectes puis leur transformation en ingrédients à destination de l’alimentation animale. L’entreprise récompensée en 2019 d’un Trophée des Futures Licornes Greentech, dotée notamment d’une gigantesque ferme verticale à Amiens, s’internationalise, et vient de signer deux accords pour ouvrir deux unités industrielles, l’une aux États-Unis dont le dynamisme de l’industrie agroalimentaire n’est plus à démontrer, l’autre au Mexique, premier pays dans le monde en termes de consommation humaine d’insectes.

Avec une stratégie fondée sur des levées de fonds, une internationalisation ciblée et un appareil industriel robuste, Ynsect peut continuer à se développer dans l’objectif d’ouvrir 10 à 15 fermes d’insectes d’ici 2030. Parmi les pépites françaises de l’agritech figurent également Innovafeed et Agronutris repérées par notre jury en 2022 et cherchant chacune à révolutionner l’économie circulaire, décarboner l’industrie agroalimentaire et assurer la sécurité alimentaire des populations. A l’image d’Ynsect, elles sont en pleine phase d’accélération tant les enjeux auxquels elles répondent sont essentiels à notre souveraineté alimentaire.