Le spécialiste du diabète Diabeloop lève 70 millions

Un an après le lancement commercial de son innovation de rupture, un dispositif médical qui s’apparente aux visées d’un pancréas artificiel pour le traitement du diabète reposant entre autres sur un algorithme apprenant, la medtech grenobloise Diabeloop (160 salariés) a réalisé un nouveau tour de force en complétant une levée de grande envergure.

Car après deux premières tranches de 31 millions d’euros en 2019 et de 13,5 millions d’euros en 2017, ce sont cette fois 70 millions qui viennent d’être levés par la pépite grenobloise auprès du fond LBO France, du groupe de matériel médical japonais Terumo Corporation et de la société de capital innovation parisienne Innovacom, spécialisée dans l’accompagnement des deeptechs (et qui n’est autre qu’une spin-off de France Télécom créée en 1988, avant un rapprochement mené avec le fonds Turenne capital).

Ces trois nouveaux entrants s’associent ainsi aux actionnaires historiques de la société, parmi lesquels on comptait déjà le fonds Cemag Invest (Adag, Odyssée Venture et Agir à dom), le management de Diabeloop, ainsi que les fonds Aliad, Supernova Invest, Crédit Agricole Innovations et Territoires, FCPI Amundi Avenir Innovation, Sofimac Innovation, Kreaxi, Casra Capital, CA des Savoie Capital ou le CERITD.

 

Ce nouveau financement va permettre à Diabeloop de poursuivre le développement de son activité commerciale aussi bien en France qu’à l’international.

Parmi les projets en cours : les nouvelles études cliniques, en vue de lancer le dispositif aux États-Unis, ou encore l’adaptation de son logiciel au marché des stylos connectés pour s’injecter de l’insuline, qui compte plusieurs millions d’utilisateurs, ou à celui des montres connectées. Il pourrait aussi cibler les patients atteints de diabète de type 2 (qui se manifeste souvent à l’âge adulte).

Car si l’e-santé est un marché florissant, avec notamment de nombreuses applications dédiées à l’accompagnement des patients (Ex : MoovCare, dédié au suivi des risques de récidive du cancer du poumon, et OdySight, une solution de télésurveillance en ophtalmologie sous forme de jeu), peu de solutions ont trouvé leur modèle économique. « Le financement par le patient reste compliqué dans les pays occidentaux où l’on est prêt à payer pour de l’esthétique, mais pas pour la santé », note Valéry Huot.