Un an après avoir obtenu le statut de licorne, Alan boucle un nouveau tour de table de 183 millions d’euros la valorisant ainsi à 2,7 milliards d’euros soit le double de l’année dernière.
« Nous espérons que c’est la dernière levée de fonds qui va nous amener à la rentabilité et à l’indépendance financière », indique Jean-Charles Samuelian, cofondateur et directeur général d’Alan. La licorne, dont le produit-phare est une assurance santé en ligne, assure ne pas avoir utilisé toute l’enveloppe récoltée l’an passé.
Cette nouvelle levée de fonds permettra de mettre en place la commercialisation de la plateforme auprès des mutuelles (nouveau relais de croissance lancé en 2022), de continuer de développer l’offre santé mentale lancée après le rachat de l’application américaine Jour en 2021 et également de poursuivre l’enrichissement de son offre (téléconsultation, chat médical…) avec par exemple, le lancement d’une offre de soins optiques (rappel de prise de rendez-vous, magasin de lunettes dans la plateforme…), en début d’année.
Jeune acteur dans le monde de l’assurance, Alan continue de grandir. En 2021, elle a enregistré une croissance de 86 % et a récemment passé la barre des 300 000 clients, dont 15 000 en Belgique et 5 000 en Espagne.
Grâce à ses différentes offres BtoB et son expansion européenne qui se poursuivra en 2023/2024, la licorne veut atteindre les 3 millions de clients et la rentabilité d’ici à fin 2025.
Au 1er janvier 2022, son volume annualisé de primes à facturer s’élevait à 161 millions d’euros. Son résultat technique (la différence entre les sorties d’argent dont les sinistres et les primes) s’est établi à – 51,8 millions d’euros en 2021, contre – 33,1 millions en 2020.
« Notre croissance rapide suppose des investissements importants les premières années notamment afin de recruter une équipe proportionnée aux objectifs d’Alan. Ces investissements conduisent à un décalage entre les coûts pour Alan (immédiats) et les futurs revenus, et donc à des pertes financières les premières années », est-il écrit dans le rapport de solvabilité 2021.
D’ici à 2025, Alan prévoit de recruter 1 000 personnes et s’approchera ainsi d’un effectif de 1 500. Pour les attirer et les retenir, la start-up a décidé de distribuer chaque année des BSPCE à tous ses salariés (elle en offrait déjà quand un salarié arrivait dans l’entreprise). « Il est important pour nous de définir la norme », explique Jean-Charles Samuelian, passionné par les sujets RH et de culture d’entreprise.