Un des fleurons de la deeptech française a annoncé ce 22 mars, une levée de fonds de 40 millions d’euros qui lui permettra de poursuivre le développement de ses outils de mesure et de suivi dans la lutte contre le réchauffement climatique. En effet, la jeune pousse offre une solution innovante : grâce à des images satellitaires, elle propose de mesurer presque en temps réel des niveaux de CO2, de méthane et autres gaz. Cela permet notamment d’aider à contrôler des politiques publiques ou industrielles et prendre des mesures éclairées.
Ont participé à cette levée de fonds : la banque européenne d’investissement, NewSpace Capital, OperaTech Ventures (BNP Paribas) et French Tech Souveraineté. Les investisseurs historiques contribuent également à cette levée qui porte le total des fonds levés par la pépite depuis sa création en 2016 à 72 millions d’euros.
« Avec ce nouvel apport financier, nous avons pour ambition de renforcer nos technologies de surveillance et de détection géospatiale pour les entreprises et les institutions publiques qui souhaitent maîtriser leurs risques climatiques, déployer un plan de transition vers une économie à faible émission de carbone ou atteindre des objectifs de développement durable » déclare Antoine Rostand, CEO. Pour cela, Kayrros agrège des données satellitaires géolocalisées avec des données alternatives et des informations sur le marché. Le tout est traité par des algorithmes de computer vision afin de fournir des solutions spécifiques pour la prise de décision dans les marchés de l’énergie, et des ressources naturelles et industrielles. Cette solution permet aux gouvernements, aux entreprises et aux marchés financiers de réduire les émissions environnementales et de gérer les risques liés au climat et à la transition énergétique.Kayrros va renforcer également ses outils qui permettent de comprendre ce qui se passe dans un endroit spécifique à travers le monde ou avoir une vision claire de l’impact d’une crise sur une industrie. Cela permet aux industriels ou aux dirigeants de prendre des décisions éclairées. Par exemple, elle propose de suivre en quasi-temps réel des émissions de CO2 ou des volumes de carbone séquestrés dans la végétation. Elle a également mis au point une solution mesurant l’empreinte méthane des entreprises, des régions ou des pays. Il est ainsi possible de fixer des objectifs de seuils à ne pas dépasser ou à atteindre et mesurer si la politique publique est atteinte ou non. Un autre de ses outils est destiné aux mines et aux carrières en créant un modèle 3D permettant d’évaluer la productivité et suivre les stocks.