Mablink Bioscience a été acquise par le groupe pharmaceutique américain Eli Lilly. La biotech lyonnaise confirme l’attrait et le potentiel de ses recherche en oncologie. L’entreprise est spécialisée dans les traitements contre le cancer, notamment contre des tumeurs solides, dont les essais sur l’homme devraient débuter en 2024.
Créée en 2018, elle avait notamment levé 4 millions d’euros en amorçage en 2021 et 31 millions d’euros en 2022 pour financer le lancement de son outil industriel d’ici la fin 2024.Cette acquisition illustre le potentiel des solutions scientifiques prometteuses pour répondre à un marché en constante évolution. Jean-Guillaume Lafay, fondateur de Mablink, et ses équipes ont prouvé qu’impossible n’est pas français : ils ont développé des « linkers », des molécules qui permettent de rallonger la durée d’action des anticorps face aux cellules cancéreuses. Les enjeux sont majeurs : rien qu’en France, 433 000 nouveaux cas de cancer devraient être déclarés en 2023, dont 57% chez l’homme, soit 51 000 cas supplémentaires par rapport à 2018 d’après Santé publique France et l’Institut national du cancer.
Certes, la France perd une belle pépite (qui va continuer à innover pour faire avancer la santé mondiale). Mais on peut aussi se réjouir : cette acquisition confirme l’attractivité de la France, la force des talents qui la composent et la puissance scientifique qui s’en dégage. La France est une grande nation scientifique, les grands groupes étrangers en sont bien conscients. Ce formidable succès est la reconnaissance de l’excellence et de l’innovation de la France.