Halloween est de retour : les feuilles tombent, petits et grands ressortent leurs déguisements et d’effrayants monstres battent le pavé. Loin des histoires frissonnantes et des costumes plus ou moins réussis, des créatures bien réelles hantent le monde réel de l’économie : il s’agit des entreprises zombies.
Les zombies se nourrissent de cerveaux et errent sans but : les entreprises zombies survivent en consommant massivement de la dette. En juillet 2023, France Stratégie a publié une étude à leur sujet. Ces entreprises existent en moyenne depuis plus de 10 ans et à ce stade développement ne sont ni rentables, ni viables et ne peuvent pas rembourser la charge de leur dette, leurs frais d’intérêt. Avec la fin des taux bas et de la relative abondance de liquidités, leur survie se pose.
Cet état « zombifié » n’a heureusement rien d’incurable : France Stratégie rappelle que plus de la moitié des entreprises zombies deviennent rentables dans les 3 ans qui suivent le début de leur condition de zombies. Cela relativise ainsi les menaces qui pèsent sur l’écosystème de clients, de fournisseurs et de collaborateurs gravitant autour de ces entreprises.
Mais les temps ont changé. Plus grande sélectivité côté investisseurs, remontées des taux, difficultés dans l’accès aux financements, nécessité de démontrer efficacement sa rentabilité et son impact… Le terrain n’est pas propice aux entreprises maintenues en vie artificielle sous perfusion : il est dorénavant celui des Futures Licornes, qui n’ont pas attendu le changement d’environnement macroéconomique pour rentrer dans l’âge de maturité et peuvent donc profiter de l’allocation des capitaux vers des entreprises plus rentables, viables et en avance dans la gouvernance. Certes en croissance, les Futures Licornes peuvent démontrer également, pour la plupart d’entre elles, de solides performances en matière de rentabilité, de gouvernance, de technologie et d’innovation dans des marchés de plus en plus matures.
