Le Bretagne, c’est la gagne

Pendant que certains peinent à se connecter à un wifi stable dans un train, une Future Licorne rennaise reçoit, depuis l’orbite, des flux de données satellitaires à plusieurs gigabits par seconde… via un rayon laser traversant l’atmosphère. Et sa technologie vient d’être validée par la Space Development Agency américaine. C’est la prouesse technologique de la Future Licorne Cailabs, sur laquelle se penche un article des Echos cette semaine.

Même entre satellites, la communication est parfois brouillée. En raison de l’usage des ondes radio, les fréquences sont parfois encombrées, faciles à intercepter, sensibles au brouillage, et limitées en débit. En fondant Cailabs en 2013, Jean-François Morizur prend une toute autre direction, vers le laser qui offre quant à lui un débit 10 à 100 fois supérieur aux ondes radio, est quasi indétectable et insensible aux interférences.

Cependant, le laser traverse mal l’atmosphère, peut se déformer et sa transmission peut être rendue instable par l’humidité, les turbulences… Impossible n’est pas français. La technologie de Cailabs permet de corriger en temps réel les déformations du faisceau laser. La pépite bretonne développe ainsi des stations au sol pour les télécommunications spatiales optiques afin de traiter ce signal laser, et avoir un logiciel de pilotage. Et déjà une dizaine de commandes en préparation.

Dans un contexte mondial où seuls quelques acteurs maîtrisent ces communications optiques, Cailabs s’impose comme un leader européen, sur un marché critique pour la souveraineté numérique, la défense et la gestion de données spatiales à mesure que le nombre de satellites augmente et que les données collectées ont des applications multiples, de l’agriculture, à la logistique en passant par la défense et les mobilités.